La Société Française de Psycho-oncologie vous invite à participer à son 34ème congrès.
L’importance de la communication soignant-soigné en oncologie est aujourd’hui largement reconnue et le plan Cancer dans son action 4.4 a rappelé la nécessité d’une réelle formation dans ce domaine. Mais c’est depuis plus de vingt ans que psychologues et psychiatres ont investi ce champ où se mêlent les enjeux informatifs, relationnels et cognitifs. La communication avec les patients est certes marquée par l’asymétrie des positions, mais aussi et surtout par l’importance de la relation, porteuse de la confiance, qui permettra de tenir quel que soit le diagnostic, l’étape de la maladie cancéreuse ou l’effet des traitements.
Cette dimension essentielle, au cœur des préoccupations de la psycho-oncologie, nous a encouragés à faire de la Communication le thème du 34ème congrès national de le SFPO, qui se tiendra à Paris, du 22 au 24 novembre 2017.
Nous inscrirons au programme la communication dans toutes ses modalités. La communication soignant-soigné tout d’abord : est-elle standardisable, modélisable, optimisable à l’instar de l’oncologie somatique, pour négocier rapidement et factuellement un programme personnalisé de soins avec des patients partenaires ou experts et leurs proches ? Comment prendre en compte le traumatisme de l’annonce et l’angoisse qu’elle génère ? Jusqu’à quel degré peut-on rester scientifique et rationnel, tout en trouvant en soi assez de disponibilité pour accueillir les paroles et les silences de la personne, sans aussitôt les recouvrir de propositions immédiates ? Comment rendre vraiment à la communication son rôle de construction de significations communes, qui serviront de référence pour la suite des échanges et les prises de décision, et viendront soutenir l’adhésion du patient à son traitement?
La communication, c’est aussi celle avec les proches ; celle au cœur de nos institutions de soins, pluridisciplinaires mais aussi de plus en plus plurilingues et pluriculturelles ; celle qui doit porter l’évolution des lois et des cultures, en matière de discussions de fin de vie par exemple. etc.
Comment enseigner la communication et former les cliniciens ? Est-ce par le jeu d’acteurs, la réassurance, la négociation, la gestion des émotions qu’on y parvient le mieux ? Est-ce un modèle purement pédagogique qu’il faut développer ?
Ce congrès dressera le bilan de l’expérience acquise et des principales recherches dans ce domaine. Pour élargir le débat, nous vous invitons toutes et tous à nous rejoindre nombreux cet automne pour enrichir de vos expériences plénières, ateliers et présentations libres !
Sarah Dauchy, présidente de la SFPO
Patrice Guex, président du Congrès